Vous téléchargerez bien un petit livre en passant dans le métro?

L’initiative vient de Roumanie et a le mérite d’être originale : en partenariat avec l’opérateur Vodafone Romania, l’éditeur Humanitas donne la possibilité aux utilisateurs du métro de Bucarest de télécharger une sélection d’ebooks via un QR Code directement sur leur smartphone, ceci afin d’encourager notamment les jeunes à lire, qui sont 52 % à déclarer ne jamais ouvrir un livre en Roumanie.

Si elle reste avant tout une campagne de publicité, c’est sa mise en place qui est originale :  sur tout un pan de mur de la station de métro Victoriei  un sticker géant a été collé représentant une bibliothèque remplie d’ouvrages, et ceux possédant un QR Code sur leur couverture peuvent être téléchargés :

Et si en bibliothèque nous pouvions aussi bénéficier de ce genre d’initiatives afin de nous faire connaître des usagers dans leur trajet quotidien?

 

 

 

 

Amener les collections au coeur de l’espace numérique?

Peut-être que vous aussi, vous vous demandez comment donner vie à votre espace numérique. Comment rapprocher les postes informatiques des collections, avec un challenge de taille en terme de médiation: rapprocher des publics, amener aux livres et aux autres documents un public qui ne vient à la médiathèque que pour utiliser un ordinateur. Les bibliothécaires de l’espace ont peut-être une idée: ne pas hésiter à mélanger les supports pour réaliser de nouvelles créations…

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En Italie, des étudiants ont réalisé un projet intéressant autour de l’apprentissage: transformer Novencento, le livre d’Alessandro Baricco, en jeu vidéo. Ils l’ont lu, ont écouté la musique et vu l’adaptation cinématographique; puis grâce à ce matériau de base, ont créé un jeu vidéo avec le logiciel libre Scratch. Scratch, c’est gratuit, assez facile à utiliser, et ça permet même d’appréhender la logique du code informatique. Alors, on se lance?

Et si on allait plus loin avec nos espaces numériques en s’essayant à une création numérique qui intègre nos collections?

Un espace jeux vidéos (& co): nouveaux publics, nouvelle médiation!

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Photo prix ABF-Demco 2014

On voit bien que c’est la fête, dans l’Espace Numérique de la médiathèque de Suresnes! Ici, c’est une pièce entièrement dédiée aux loisirs numériques, sous plusieurs formes différentes :
– les jeux vidéos, avec 4 consoles, 70 jeux, et 2 bornes d’arcade proposant plus de 700 jeux plus anciens pour retracer l’histoire du jeu vidéo,
– un salon de lecture numérique avec 2 Ipads et 2 liseuses,
– un accès internet via 6 postes multimédia.

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Un espace pour petits et grands,1415116_10152022301851420_899217320_o qui a attiré un public nouveau à la médiathèque : des ados contents de pouvoir venir jouer avec d’autres, à des jeux qu’ils ne connaissent pas forcément, ou tout simplement d’avoir un lieu où traîner avec les copains. Un espace où il se passe pleins de choses: des tournois de jeux vidéos, mais aussi des ateliers de code informatique ou de danse hip-hop… Il ne reste plus qu’à faire venir jouer les parents!

 


Et si on voyait la médiathèque comme un espace pour jouer et découvrir tous ensemble?

Mettre la médiation au centre de l’espace avec les Ideas Box

L’Ideas Box est un projet de médiathèque en kit lancé par l’ONG Bibliothèques Sans Frontières. Cette mini-médiathèque pleine de trésors a été lancée pour être adaptable dans des situations extrêmes, actuellement dans les camps de réfugiés. Cependant, on peut prendre exemple sur les fonctionnalités remarquables de cette médiathèque.

Les collections sont restreintes, mais choisies avec soin, et l’idée centrale est de créer une bulle de calme, un cercle dans lequel chacun peut venir trouver refuge, juste grâce à quelques couleurs, et surtout grâce à la médiation des animateurs. L’espace de la médiathèque, c’est les bibliothécaires qui le font vivre!

Et si on continuait de repenser la médiation pour qu’elle soit au cœur de notre métier et de nos espaces?

Imprimer un boulon à la bibliothèque publique de Toronto

Besoin d’une pièce sur mesure?  Élan créatif en tout genre?
La Toronto public library met à disposition de son public une imprimante 3D. Il vous suffit d’appeler et de réserver un créneau horaire pour disposer de la machine. Tout ça pour la modique somme de 5$ cents la minute.
A la condition d’avoir suivi au préalable une formation d’une heure pour obtenir un certificat d’utilisation.

Et si les bibliothèques permettaient de découvrir les outils de demain?

De nouveaux repères dans l’espace grâce à la réalité augmentée

Une vidéo fascinante sur l’intérêt de la réalité augmentée en médiathèque :

Se pose toujours la question ici de la signalétique ! Comment se repérer dans un environnement indéchiffrable parce que codé en Dewey…? La réalité augmentée permet d’être autonome, et rend beaucoup plus facile et accessible le déplacement dans les collections. Au congrès de l’IFLA 2014, Valérie Buck et Annick Houzé (Healing library anxiety) nous parlait de l’angoisse que peut susciter l’arrivée dans une médiathèque en la comparant à un hôpital : un usager peut se sentir un peu perdu

Par ailleurs, je trouve que le bureau augmenté, au delà du fait qu’il permet l’autonomie du lecteur, fait réfléchir sur le regroupement des espaces : il devient utile d’avoir cet outil au cœur de l’espace presse, et deux espaces deviennent finalement complémentaires.

Et si on arrêtait de croire que le numérique remplace le papier ?